Jean-Baptiste Lalande

Jean-Baptiste Lalande naît à Saint-Eustache le 20 juillet 1792. Il est issu du second mariage de son père Jean-Baptiste Lalande et de Félicité Leduc.

Jean-Baptiste Lalande épouse en premières noces Marie Fortier à Saint-Eustache le 5 août 1811. Il se marie ensuite avec Marie-Sophie Meilleur le 5 juin 1820 au même endroit. Les divers recensements nous donnent quelques détails sur la vie de Jean-Baptiste Lalande. Nous savons qu’il est un cultivateur résidant sur le rang Fresnière à Saint-Eustache.

Il participe à l’un des plus importants rassemblements politiques tenus à Saint-Eustache le 14 avril 1834. L’assemblée, convoquée par les familles constitutionnelles De Bellefeuille et Globensky, prend cependant un virage inattendu. En effet, elle est « détournée » par des partisans patriotes. Les loyaux de Saint-Eustache, dont Lalande fait parti, sont donc obligés de poursuivre leur réunion chez le notaire Globensky où ils adoptent 5 résolutions allant à l’encontre des 92 Résolutions du Parti patriote. De plus, les bureaucrates obtiennent l’appui de 215 personnes présentes à leur assemblée. Jean-Baptiste Lalande est l’un des signataires de l’adresse.

Étrangement, après cette incursion dans le camp loyal, Lalande est considéré comme étant compromis en 1837 par le curé Paquin qui réalise un inventaire de l’allégeance politique de ses paroissiens en 1839. De plus, il est jugé d’une manière encore plus radicale puisqu’il est qualifié de rebelle par le docteur Charles O’Doherty qui réalise un recensement des habitants de Saint-Eustache en 1839. Jean-Baptiste Lalande meurt à Saint-Eustache le 3 mars 1851 à l’âge de 58 ans.

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Le drapeau des réformistes du Haut-Canada

Nous connaissons évidemment les principaux étendards bas-canadiens qui flottent durant des troubles de 1837-1838. Certains, toutefois, ne sont peut-être pas sans savoir que les réformistes du Haut-Canada possèdent aussi leur bannière.

Effectivement, ce drapeau est aussi appelé celui de la République du Canada. Sur un fond bleu-indigo, il est orné de deux étoiles blanches côte à côte, à cinq pointes chacune, accompagnées du mot Liberty. On croit que les deux étoiles représentent le Haut et le Bas-Canada, unis dans la lutte contre le gouvernement britannique. Il est dans la lignée des autres étendards créés à la même époque dans le mouvement d’éveil des nationalités en Europe et en Amérique du Sud.

De plus, on pense qu’il serait la première tentative de création d’une bannière nationale sans que les Britanniques y soient représentés avant l’adoption, par le gouvernement fédéral, de l’unifolié canadien en 1965 que l’on connaît aujourd’hui.

Mais d’où vient ce drapeau haut-canadien ? Il proviendrait de la goélette Anne lors de l’affrontement de Windsor en janvier 1838. Le commandant du bateau, le Dr Edward Alexander Theller, affirme notamment au moment de son procès que le drapeau du gouvernement provisoire canadien avait été planté par les réformistes.

De nos jours, le drapeau des réformistes du Haut-Canada est exposé au Vancouver Museum et serait le seul exemplaire connu. Le texte explicatif de ce dernier nous dit qu’il flotta lors des rébellions de Mackenzie-Papineau en 1837-1838.

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Vol de cadavres à Saint-Eustache

Voici une petite histoire dont le sujet nous a été transmis par notre ami et collègue, M. Georges Aubin, toujours au fait de nouvelles découvertes historiques. L’histoire dont il est question est tirée du journal La Patrie (1879-1978).

L’acteur principal du récit est Zéphirin Champagne, un cultivateur de Saint-Eustache. Il faut d’abord savoir que Zéphirin Champagne est le fils de Charles Laplante dit Champagne, boulanger résidant sur la Grand-rue, au village de Saint-Eustache, et boulanger du camp armé dans le mois précédant la bataille du 14 décembre 1837. Mais venons-en à l’histoire qui nous intéresse. Laissons donc le journal La Patrie nous raconter cette histoire bizarre :

M. Zéphirin Champagne, cultivateur de Saint-Eustache, est allé se plaindre samedi à M. Bissonnette, que les cadavres de Pierre Labelle, d’Angélique Girouard, celui d’une jeune fille nommée Mallette, d’un Italien étranger à la paroisse, enfin celui d’une dame Dumoulin avaient été enlevés du charnier de Saint-Eustache, le 21 courant. On visita les écoles de médecine de la ville dans l’espoir de recouvrer un ou plusieurs des cadavres, mais les recherches furent infructueuses.

Dès le lendemain, le même quotidien nous relate le dénouement de ce récit. En effet, le même Champagne aurait par la suite averti l’éditeur de La Patrie afin de lui confirmer la découverte des cinq corps. Ces derniers furent retrouvés dans une grange du village de Saint-Eustache, non loin de leur endroit d’origine. Les raisons demeurent cependant obscures. Les éditions subséquentes de La Patrie ne nous apprennent rien de plus à ce sujet…

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François Mallet (1re de 2 parties)

François Mallet joue un rôle non négligeable dans le comté des Deux-Montagnes en 1837. Né à Lachine (Montréal) le 2 mars 1780, il est le fils de Joseph Mallet et d’Angélique Tabaut (Tabeau).

Le 14 février 1814, Mallet épouse à Pointe-Claire Hippolyte Mallet. Le couple a quelques enfants dont Joseph qui est aussi impliqué dans les événements insurrectionnels. Selon le recensement de 1831, François Mallet serait un cultivateur résidant sur la côte nord de la petite rivière du Chêne (Rivière-Nord).

Au niveau politique, François Mallet est impliqué dans le camp patriote en 1837. En a-t-il toujours été ainsi ? Rien d’aussi sûr puisqu’on le retrouve, selon toute vraisemblance, à deux rassemblements bureaucrates en 1834. Il est d’abord signataire de l’adresse adoptée lors d’une assemblée tenue à Saint-Eustache le 14 avril 1834. On le retrouve ensuite à l’assemblée constitutionnelle de Saint-André-d’Argenteuil le 23 décembre 1834. C’est à ce moment que l’on forme une association vouée à la sauvegarde des droits des loyaux du comté des Deux-Montagnes, la St. Andrews Constitutional Association.

Son allégeance politique semble évoluée entre 1834 et 1837. En fait, il est signataire de l’invitation en vue de l’assemblée anticoercitive prévue le 1er juin 1837 à Sainte-Scholastique. Nous ne savons toutefois s’il participe réellement à ce rassemblement.

Selon son examen volontaire du 30 janvier 1838, Mallet aurait été commandé par le docteur Chénier de se rendre au camp patriote de Saint-Eustache. Cependant, en raison de son âge avancé, le chef patriote lui permis de « s’en retourner ».

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Monsieur, je demande réparation ! (Introduction au duel à l’époque des rébellions)

Un duel typique au XIXe siècle.

Un duel typique au XIXe siècle.

Cette semaine, nous introduisons un nouveau concept que l’on peut observer lors des troubles de 1837-1838 : le duel. Le site Internet encyclopédique universel Wikipedia en donne une excellente définition : « Le duel est un combat, soumis à certaines règles, opposant deux adversaires, l’un ayant demandé à l’autre réparation par les armes d’une offense ou d’un tort. Les combattants sont assistés de témoins qui veillent au respect des règles, ainsi qu’aux conventions particulières fixées avant le combat. » Plusieurs de ces duels concernent directement des acteurs importants des rébellions de 1837-1838, autant dans le camp patriote que dans le camp loyal.

Nous proposons à nos lecteurs de publier de manière aléatoire, dans les mois et les années à venir, quelques histoires intéressantes sur ces personnages qui se sont affrontés lors de duels. Nous citerons quelques-uns des principaux individus que nous aborderons dans nos chroniques. Parmi les plus impliqués dans ce genre d’affrontement, se trouvent entre autres Édouard-Étienne Rodier, député de l’Assomption, Ludger Duvernay, éditeur de La Minerve, Amury Girod, le Suisse intellectuel patriote, Charles-Ovide Perrault, jeune député de Vaudreuil, Thomas Storrow Brown, chef des insurgés à la bataille de Saint-Charles le 25 novembre 1837, Pierre-Édouard Leclère, surintendant de la police à Montréal, Clément-Charles Sabrevois de Bleury, député chouayen de Richelieu, Rodolphe Desrivières, Fils de la Liberté et exilé aux Bermudes, ainsi que Joseph-Guillaume Barthe, célèbre poète patriote.

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Une nouvelle exposition permanente sur les patriotes à Saint-Eustache

Depuis quelques jours, la population peut visiter la nouvelle exposition permanente présentée dans les salles d’exposition de la Maison de la culture et du patrimoine de Saint-Eustache : La rébellion de 1837 dans le comté des Deux-Montagnes. Cette exposition fait suite à celle contenue au même endroit entre 2000 et 2008.

Elle marque un virage important dans l’interprétation de la mobilisation et de la résistance patriote de la région. L’exposition intègre un contexte sociopolitique élargi : les troubles de 1837 dans le comté des Deux-Montagnes s’inscrivent dans un bouillonnement politique propre à notre région.

Notre rôle a été des plus élargi dans les circonstances. D’abord, nous avons réalisé le contenu historique et les scénarios de deux capsules audio : la première porte sur quelques dépositions et examens volontaires que nous avons scénarisé dans le but de rendre leur contenu attrayant et ainsi accessible au large public. Nous avons recréer en second lieu le débat en Chambre portant sur l’adoption des 92 Résolutions, en février 1834.

Nous avons en outre réalisé une présentation sur écran tactile portant sur la hiérarchisation politique à l’époque des patriotes. Tout l’appareil gouvernemental y est décrit dans le moindre détail (iconographie comprise), du rôle de la reine, en passant par le gouverneur, les Conseils exécutif et législatif, ainsi que la Chambre d’assemblée.

De manière plus large, nous avons réalisé une liste exhaustive et biographique de l’ensemble des prisonniers patriotes impliqués dans la résistance des Deux-Montagnes. Enfin, nous avons rédigé la totalité des vignettes explicatives de l’exposition, tout en révisant les ses textes généraux.

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L’ouvrage d’un ami…

Histoire du territoire de la ville de Saint-Eustache. Tome 1 - L'époque seigneuriale, 1683-1854

Histoire du territoire de la ville de Saint-Eustache. Tome 1 - L'époque seigneuriale, 1683-1854

Je soumets à l’attention de nos lecteurs la publication récente de notre ami et collègue de longue date, M. André Giroux, qui vient de lancer sur les tablettes des libraires le premier de trois tomes portant sur l’histoire du territoire de la municipalité de Saint-Eustache.

Le premier de ceux-ci, intitulé Histoire du territoire de la ville de Saint-Eustache. Tome 1 – L’époque seigneuriale, 1683-1854, est publié aux éditions GID au coût de 19,95 $.

Ainsi, bravo André ! Merci de ta contribution à notre vaste mémoire collective !

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Une nouvelle exposition à la Maison nationale des Patriotes

Que dire de plus : Enfin ! Eh oui, la Maison nationale des Patriotes, située dans le village bucolique de Saint-Denis-sur-Richelieu, vient tout juste de renouveler son exposition permanente sur l’histoire des patriotes au Bas-Canada, de 1832 à 1850.

C’est le 20 juin dernier que nous avons été convié au vernissage officiel de la toute nouvelle exposition. Voici ce qu’en dit le communiqué de presse : « À partir de mises en scène de l’intérieur de l’auberge du patriote Jean-Baptiste Mâsse, le public est invité à se plonger au cœur même des rébellions de 1837 et de 1838, dans toute leur complexité. De nombreux objets de collection et éléments de reconstitution témoignent de la vie au Bas-Canada au XIXe siècle, recréant ainsi, une douce ambiance aux saveurs d’antan. Vous aurez le privilège d’être accueilli par nos guides passionnées d’histoire, vêtues de costumes d’époque, qui sauront vous faire vivre une véritable aventure historique. »

Nous avons la chance de collaborer à cette nouvelle création muséale. Nos services ont donc été requis afin de réaliser quatre capsules audio portant sur des sujets reliés aux événements insurrectionnels : une discussion sur les 92 Résolutions, une autre portant sur les Résolutions Russell, une portant sur la genèse des troubles politiques au Bas-Canada et enfin, une dernière sur l’assemblée patriote du 2 janvier 1838, à Middlebury (Vermont).

Le plus gros de notre travail a cependant été concentré sur la réalisation du contenu historique d’un vaste multimédia vidéo portant sur les trois affrontements principaux de 1837.

La nouvelle exposition sur l’histoire des patriotes, à la Maison nationale des Patriotes, est accessible au public dès maintenant. Pour plus de détails : (450) 787-3623 ou www.mndp.qc.ca.

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Théodore Baulne

Théodore Baulne est un cultivateur de la paroisse de Saint-Eustache en 1837. Fils d’André Baulne et de Marie-Angélique Campeau, il naît à Saint-Eustache le 9 novembre 1803. Les registres paroissiaux le nomment « Baûne ». Le 29 août 1825, il épouse à Saint-Eustache Marie-Anne Lanthier. Si l’on se base sur le recensement de 1831, Baulne est un cultivateur résidant sur la côte sud de la petite rivière du Chêne (Rivière-Sud).

Le rôle de Baulne dans les événements qui nous intéressent demeure limité, quoique intéressant. On le retrouve d’abord participant à l’assemblée loyale tenue à Saint-Eustache le 14 avril 1834. Ce rassemblement prend cependant une tangente réformiste en raison de la présence imposante de patriotes dans l’assistance. Les loyaux sont alors obligés de poursuivre leur assemblée chez le notaire Globensky. C’est là que les constitutionnels, incluant Baulne, signent une adresse loyale contenant plus de 200 noms.

Le nom de Baulne se retrouve ensuite dans une déposition réalisée par Michel Leblanc, cultivateur de Saint-Eustache, le 1er janvier 1838. Le déposant affirme ainsi avoir été présent « chez le nommé Théodore Baulne, son voisin, la veille de la bataille qui a eu lieu à Saint-Eustache, lorsque le nommé Antoine Groulx a arrêté et a commandé le dit Théodore Baulne d’aller immédiatement à Saint-Eustache pour rencontrer l’ennemi qui avançait ».

Enfin, il est considéré comme étant compromis dans la rébellion de 1837 par le curé Paquin qui réalise un recensement de l’allégeance de ses paroissiens en 1839. Théodore Baulne décède à Saint-Eustache le 13 mai 1885, à l’âge de 82 ans.

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Un lancement extraordinaire !!!

L'auteur en pleine allocution !

L'auteur en pleine allocution !

C’est avec un sentiment de joie extrême que j’ai tout récemment tenu le lancement de mon premier livre. En effet, ma première réalisation (exclusivement) personnelle dans le domaine littéraire est déjà sur les tablettes des librairies depuis le 26 mai dernier.

L’événement s’est déroulé au Centre d’art La petite église, à Saint-Eustache, le lundi 8 juin dernier, de 18 h à 21 h. La soirée a été toute spéciale : après l’accueil d’usage, un mot de bienvenue a été adressé par l’éminent historien, M. Gilles Laporte, dont les bons mots à mon égard n’ont pas cessé de me toucher. Il a été suivi par votre humble serviteur qui s’est fait un plaisir de raconter l’évolution du projet. Par la suite, j’ai fait une courte conférence portant sur la vie et l’œuvre du Dr Jacques Labrie. Une petite collation a aussi été servie sur place, gracieuseté des Services préhospitaliers Laurentides-Lanaudière. La suite de la soirée a été essentiellement consacrée aux échanges, à la bonne humeur et aux dédicaces !

Évidemment, le tout a eu lieu devant parents et amis qui ont été présents en grand nombre : environ 150 convives. L’ambiance était tout aussi au rendez-vous. Je tiens à remercier, dans l’organisation de cet événement, la Ville de Saint-Eustache et son Service des arts et de la culture (M. Claude Carignan, maire de la municipalité, Jacques Langlois, coordonnateur du service des arts et de la culture, Michel Warren, régisseur technique aux événements socioculturels, ainsi que Sébastien Tremblay pour son assistance technique au son et à l’éclairage). Je ne passe évidemment pas sous silence l’apport inestimable des membres de ma famille qui m’ont prêté main-forte dans la préparation de l’événement.

Mon ouvrage, Jacques Labrie. Écrits et correspondance, publié aux éditions du Septentrion, est actuellement disponible à la librairie Fortier (Centre d’achats Saint-Eustache) ainsi qu’à la Maison de la culture et du patrimoine de Saint-Eustache (Manoir Globensky).

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