Décès d’un frère de Jean-Olivier Chénier

Les historiens connaissent peu de chose de la famille du célèbre chef patriote Jean-Olivier Chénier. Au plus, nous savons que le docteur de Saint-Eustache a deux sœurs résidant à Montebello, dans la seigneurie de la Petite-Nation, et un frère nommé Victor, établi à Longueuil. C’est un article tiré de La Minerve qui nous renseigne au sujet de ce dernier en date du 19 octobre 1848.

On y annonce le décès à Longueuil de Victor Chénier, capitaine de milice, âgé de 49 ans, qui est survenu le 16 octobre de la même année. Ce dernier est, selon toute vraisemblance, le fils aîné de Victor Chénier, cultivateur de Lachine, et de Cécile Morel.

On croit que Victor Chénier se marie à Varennes, le 12 juillet 1825, avec Théotiste Brodeur, fille de Toussaint Brodeur et d’Archange Fournier. L’article en question nous apporte quelques éléments intéressants sur son existence :

Il s’était toujours fait remarquer par son intelligence et son activité. Il fut le premier qui essaya d’empêcher le monopole de la ligne entre Québec et Montréal en commandant Le Charlevoix, poste où il fut respecté et estimé de tous ses concitoyens, tant par son urbanité que par sa courtoisie. Il était un des membres de la paroisse de Longueuil (qu’il habitait depuis un grand nombre d’années) les plus distingués, aussi est-ce avec un vif regret qu’ils ont appris cette mort. Ils perdent en lui un ami, et le pauvre un protecteur, c’est de lui que l’on pouvait dire : « bon et généreux avec tous. » Outre le grand nombre d’amis qui déplorent sa perte prématurée, il laisse une épouse inconsolable et une fille tendrement aimée, la Soeur St. Victor, de la Congrégation, qui ne se consoleront jamais de cette perte. Il élevait et protégeait aussi deux de ses nièces dont il s’était fait le père. Le capitaine Chénier était le frère de feu le brave Dr Chénier, tué à Saint-Eustache en 1837. Les funérailles du capitaine Chénier ont eu lieu ce matin dans l’église de Longueuil en présence d’un concours très nombreux de la paroisse et des endroits voisins.

Référence :

La Minerve, 19 octobre 1848.

Laisser un commentaire