Une brasserie à Saint-Eustache

C’est encore une fois tout à fait par hasard que nous sommes tombé sur un petit article en feuilletant les pages (numérisées) de La Minerve sur le site Internet de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).

Nous ne cessons évidemment d’apprendre sur l’histoire du XIXe siècle à Saint-Eustache. L’édition du 10 janvier 1831 du journal patriote La Minerve nous montre une petite publicité faisant la promotion de l’inauguration d’une toute nouvelle brasserie au village de Saint-Eustache. Voici, dans son intégralité, l’article en question :

Brasserie de St. Eustache

Les soussignés prennent la liberté d’informer le public, que l’établissement ci-dessus est maintenant en activité ; et qu’ils auront constamment en main de l’ALE et de la BIÈRE. Comme on a jusqu’ici été satisfait de la qualité de cette Bière, qui est à présent bien connue, ils espèrent que leurs amis seront disposés à renouveler leur pratique. On recevra des ordres à ce sujet au bureau de Monsieur Thomas Heaven, à Montréal, ou chez les soussignés.

J. Wellsteed & Cie.

St. Eustache, Rivière du Chêne, 24 déc. 1830

Le mot « ALE » désigne en fait un grand ensemble de bières à fermentation haute. Ce type de bière est l’une des deux principales branches de la bière (l’autre étant celle des Lager). Remontant au tout début de l’histoire de cette boisson alcoolisée, la famille des Ales est très ancienne et à l’époque de cet article, soit 1831, elle était, comme aujourd’hui, presque exclusivement produite en Angleterre.

Après avoir effectué quelques recherches dans diverses archives, nous pouvons confirmer que ce J. Wellsteed ne semble pas avoir habité la région des Deux-Montagnes entre 1825 et 1851 puisque son nom ne figure pas dans les recensements de l’époque pour notre région. Il semble donc que cet individu était un homme d’affaires montréalais qui aurait investi quelques dollars à Saint-Eustache, probablement en compagnie de quelques personnes influentes du milieu local, peut-être des aubergistes ou des marchands.

Référence :

La Minerve, 10 janvier 1831.

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