Joseph Lachaîne

Joseph-Benjamin Lachaîne naît à Montréal le 28 novembre 1809. Il est le fils de François et de Geneviève Louineau. Il entreprend des études médicales sous la supervision du docteur Jean-Olivier Chénier et est autorisé à pratiquer en mai 1834 à Sainte-Thérèse où il demeure pendant 26 ans.

Le 27 octobre 1835, le docteur Lachaîne épouse à Saint-Jean Virginie Delaunay, fille de Jean-Louis et Marie-Louise Jobin de Montréal. De ce mariage naît 10 enfants. Il est le grand-père du journaliste et homme politique Arthur Sauvé et par le fait même, arrière-grand-père maternel de Paul Sauvé, Premier ministre du Québec.

Suite à son implication politique entre 1834 et 1837, il habite une maison de pierre du lot 229 de la rue Blainville ouest à Sainte-Thérèse. De juillet 1855 à mai 1859, il est le quatrième maire du village de Sainte-Thérèse. En 1858, il est registraire du comté de Terrebonne, commissaire d’écoles et commissaire des petites causes. Il quitte définitivement Sainte-Thérèse et vend sa maison à Léandre Dumouchel le 26 août 1861 et s’établit dans la région de Sainte-Adèle et Saint-Sauveur où il achète des terres quelques jours plus tôt. Joseph Lachaîne meurt à Sainte-Adèle le 8 novembre 1878.

Membre influent de la petite bourgeoisie thérèsienne, le docteur Lachaîne participe dès 1834 à quelques rassemblements patriotes. Il est d’abord présent à une assemblée à Saint-Martin le 31 mars 1834 où il est nommé représentant du Comité permanent du comté de Terrebonne.

Puis, lors d’une autre assemblée tenue cette fois à Sainte-Rose le 11 juin 1837, Lachaîne propose la 4e résolution selon laquelle l’assemblée en question manifeste sa confiance envers les représentants du peuple anglais, dénonce les résolutions Russell et force les Canadiens à chercher ailleurs qu’en Angleterre, des sympathies à sa cause. Il est alors nommé sur un comité de délégués pour la paroisse de Sainte-Thérèse avec Neil Scott.

Enfin, il participe à une assemblée tenue à l’hôtel Reeves de Terrebonne le 13 août 1837, sous la présidence d’Antoine Dumas, où il est nommé au sein d’un comité de correspondance pour la paroisse de Sainte-Thérèse.

À l’aube des troubles en 1837, le docteur Lachaîne ne semble pas prendre les armes. Il est toutefois considéré par les autorités comme l’un des principaux chefs patriotes de la paroisse de Sainte-Thérèse. Pour cette raison, le colonel John Maitland, lors de son expédition dans les villages dissidents des comtés de Deux-Montagnes et Terrebonne, ordonne l’incendie des maisons des leaders patriotes de Sainte-Thérèse, en l’occurrence Neil Scott et Joseph Lachaîne. Cependant, avec l’intervention rapide du curé Ducharme, sa propriété est épargnée de justesse.

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