Bouchette plaide coupable

L’énergique patriote de Québec Robert-Shore-Milnes Bouchette, fils de l’illustre arpenteur du Bas-Canada Joseph Bouchette, est reconnu dans l’historiographie pour son radicalisme politique légendaire et ce, autant dans sa pensée que dans ses gestes, allant souvent à contre-courant des « modérés » de sa région. D’ailleurs, il se mit longtemps à dos une large partie de sa propre famille. À l’été 1837, il fonde le journal patriote Le Libéral/The Liberal. Le contexte est le suivant…

À l’automne 1837, Bouchette exprima une opinion de mépris à l’égard de Pierre-Dominique Debartzch, réputé conseiller législatif et exécutif, mais aussi et surtout considéré comme étant un chouayen, un Canadien-français vire-capot à la cause patriote et en soi, l’un des principaux ennemis à la cause patriote. Dans son édition du 30 octobre 1837, La Minerve avance que « cette affaire prend sa source dans le champ fertile des discordes politiques ». Il appert qu’un certain Pierre Dorion de Québec, parent du seigneur Debartzch, aurait vu son chapeau jeté au sol par le « crâne » M. Bouchette. D’après le même journal, « on voit que M. Bouchette ne manque jamais d’arguments à la patriote : il injurie, lorsqu’il ne peut convaincre ». Ainsi, Bouchette plaida coupable pour assaut et « batterie » sur la personne de Pierre Dorion, et fut condamné à 40 shillings d’amende.

On n’en sait guère plus dans cette histoire. Les journaux ne nous renseignent point davantage dans cette affaire.

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