Un vol de nuit à Saint-Eustache

Cette courte histoire a été tirée d’une déposition dénichée dans les archives policières contenues aux Archives nationales du Québec à Montréal. Il s’agit ici d’une petite histoire de vol survenue dans le magasin de la veuve de Charles Dolbec, marchand de Saint-Eustache.
Rosalie Payfer, qui tient le magasin de son époux décédé deux ans plus tôt, réalise à ce sujet une déposition policière devant le juge de paix et coseigneur de l’endroit Eustache-Antoine Lefebvre de Bellefeuille, le 3 août 1836
D’après son témoignage, dans la nuit du 2 au 3 août du même mois, « elle entendit du bruit dans son magasin, et crut entendre fermer la trappe de cave qui se trouve en dessous de son comptoir, et ce à diverses reprises; aussi elle fit allumer une chandelle et envoya quérir du secours. Lorsqu’elle en eut obtenu, elle envoya plusieurs personnes à la cave, entre autres les nommés Jean-Baptiste Yon dit Lemoine et Jean-Baptiste Quenneville qui trouvèrent un homme assis dans la cave, ayant à ses côtés un tiroir à argent où il y avait encore quelques sous et une cuillérée à thé d’argent, et un paquet de bretelles, les dits Lemoine et Quenneville, ayant demandé à l’individu son nom, il répondit qu’il était Pierre Giroux, de L’Assomption. Les susnommés et autres, ayant fouillé l’individu aussi trouvé dans la cave, ils trouvèrent dans ses poches de culottes quantité de sous et des monnaies et une piastre de papier qu’il, dit individu, avoua avoir pris dans le tiroir susmentionné qu’il avait descendu du magasin, avec les autres effets trouvés près de lui. […] La déposante dit que tous les effets ainsi pris sont sa propriété, les reconnaissant pour tels, et la dite déposante ne dit rien de plus, excepté que l’individu se nommant Pierre Giroux, est un nommé Louis Cloutier qui a été autrefois au service de feu son mari. […] ».
En outre, les documents juridiques nous révèlent ce que la police a confisqué du voleur, à savoir dix paires de bretelle de coton de couleur, une cuillère d’argent, un sac marqué « M. Dolbec », un écu ancien cours, un trente sous, un vingt-six sous, un vingt-cinq sous, un quinze sous, un douze sous, un dix sous, et un sept sous.
Il va s’en dire que cette anecdote ne concerne nullement l’histoire insurrectionnelle, mais nous trouvions intéressant de soulever quelques faits divers de notre région durant cette période. De plus amples détails n’ont pu être trouvés dans cette histoire. Au gré des recherches, peut-être qu’un jour trouverons-nous davantage d’informations dans cette histoire.

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