Petite histoire de la “Journée nationale des Patriotes”

C’est au milieu des années 1990 que l’idée d’une Journée nationale des Patriotes (JNP) en tant que congé férié est véhiculée pour la première fois. Le mouvement est d’abord initié par le Club Souverain de l’Estrie.

Instaurée en 2002 par le Parti québécois et appliquée dès l’année suivante, la JNP succédait à l’ancienne Fête de la Reine (Victoria Day). En réalité, si l’on exclue le Canada anglais, plus aucun pays du Commonwealth, même l’Angleterre elle-même, ne fête l’anniversaire de la reine Victoria.

C’est l’historien Lionel Groulx dans les années 1920 qui propose en quelque sorte de personnaliser la Fête de la Reine en commémorant le « martyr du Long-Sault » de 1660. C’est ainsi que le tristement célèbre Dollard des Ormeaux est devenu la Fête de Dollard, mais n’a, selon Gilles Laporte, « jamais officiellement été adoptée et demeurait une tradition perpétuée par les Québécois, peu disposés à célébrer l’anniversaire de la vénérable souveraine ».

Le 22 novembre 2002, lors d’un rassemblement patriotique à Saint-Denis-sur-Richelieu, l’ex-premier ministre du Québec Bernard Landry proclame officiellement la Journée nationale des Patriotes. Le tout afin de commémorer la vague d’assemblées populaires qui se tient dès le mois de mai 1837, elles-mêmes dans le but de dénoncer la réponse de Londres qui rejette les revendications patriotes contenues dans les 92 Résolutions.

Cette année, la Corporation du Moulin Légaré organise dans le cadre de la JNP une visite spécialisée sur l’histoire de la mobilisation sociopolitique du comté des Deux-Montagnes entre 1827 et 1837. La visite sera agrémentée par une collection personnelle de documents relatant la période insurrectionnelle.

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