Thomas Brunet naît à Saint-Eustache le 7 avril 1805. Il est le fils de Thomas Brunet et de Marie-Magdeleine Vaillancourt. Brunet épouse d’abord en la cathédrale d’Ottawa Elmire Richard, le 25 août 1833. Il se marie ensuite avec Marie-Arthémise Cazal dit Girardeau, à Saint-Eustache, le 4 novembre 1845. Brunet réside sur la côte du Lac à Saint-Eustache. Le recensement de 1842 le qualifie toutefois de « voyageur ».
Thomas Brunet réalise une seule déposition relativement à son implication dans les événements de 1837 à Saint-Eustache. Réalisé en 1880, ce témoignage est publié en 1883 dans le fameux ouvrage de Charles-Auguste-Maximilien Globensky, La Rébellion de 1837 à Saint-Eustache. Il affirme avoir été obligé de fuir Saint-Eustache afin de se réfugier à Saint-Martin. Le jour de l’affrontement, il se serait rendu à la hauteur du Grand-Moulin, et à cet endroit, il aurait capturé un fugitif nommé Alexandre Poirier qui courait sur la glace.
Cet Alexandre Poirier, dont il est question, corrobore les affirmations de Brunet. Il affirme n’avoir point tenté d’appréhender Brunet quelques jours avant la bataille puisqu’il était « un homme brave et renommé par sa force, […] et ne voulus point forcer [ses] compagnons à engager un combat avec lui ». Il confirme aussi avoir été capturé alors qu’il fuyait le village. Brunet lui aurait alors lié les mains avec de la corde afin de le constituer prisonnier.
Thomas Brunet est aussi considéré comme étant un loyaux par Jean-Baptiste Paquin, son capitaine de milice de l’époque, dans une liste datée du 11 septembre 1839. Thomas Brunet meurt à Saint-Eustache le 7 septembre 1892, à l’âge de 87 ans.